Le Conseil d’administration de la SNCB approuve le plan de transport 2023-2026
- Plus de 2.000 trains supplémentaires par semaine d’ici 2026
- Plus de la moitié des gares profiteront d’une meilleure offre
- Développement de l’offre suburbaine avec plus de trains par heure autour de Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Charleroi
- Amélioration des connexions entre grandes villes le weekend
- 50 trains S complémentaires plus tard les vendredis et samedis soir
- Nouvelle connexion à l’aéroport de Charleroi via Fleurus et Luttre
- +12% de correspondances entre les trains
- Amélioration de l’offre transfrontalière
- Ajustement d’un nombre limité de trains de l’heure de pointe liés à l’augmentation du télétravail
Le Conseil d’administration de la SNCB a adopté le nouveau plan de transport qui s’étendra de décembre 2023 à décembre 2026. Il s’agit du plan de transport le plus ambitieux qu’ait eu la SNCB, qui s'inscrit pleinement dans les ambitions de croissance du contrat de service public. Il y aura une augmentation de 7,4% de trains-kilomètres, soit plus de 2.000 trains complémentaires chaque semaine d’ici 2026 et diverses mesures pour un meilleur service aux voyageurs.
Le nouveau plan de transport de la SNCB veut stimuler l’augmentation du nombre de voyageurs en train (+30% d’ici 2032), tant pour le segment domicile-travail, domicile-école que pour le segment de loisirs.
Avec ce nouveau plan de transport 2023-2026, la SNCB devrait atteindre une production annuelle de 89,5 millions de trains-km en 2026, soit une augmentation de 7,4% par rapport au service actuel. Dans les plans de transport précédents, les augmentations de l’offre s’élevaient respectivement à 5,6% (2017-2020) et 2,8% (2020-2023).
Plus de trains en semaine et le weekend
À l’horizon 2026, il s’agit de plus de 2.000 trains complémentaires par semaine, dont plus de 720 le weekend. Ce plan sera déployé en 4 phases successives : décembre 2023, décembre 2024, juin 2025 et décembre 2025. Il est le fruit d’études de la demande et des besoins de déplacements, et est aussi basé sur l’évolution de l’infrastructure. Ce plan de transport est indissociable de la possibilité de recruter massivement. Dans ce contexte, plus de 500 conducteurs et accompagnateurs de train doivent être recrutés en 2023. Le plan requiert aussi le respect total de la part d’Alstom de ses engagements pour le calendrier de livraison et la qualité du nouveau matériel roulant.
Durant ce plan de transport, le renouvellement progressif des trains offrira davantage de confort aux voyageurs avec 10.000 places assises en plus, 40% de places vélos en plus, 80% des trains équipés de climatisation (contre 65% aujourd’hui) et plus d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Dans le cadre de ce plan, 100% des trains de la SNCB seront équipés du système ETCS qui contrôle en permanence la vitesse des trains et offre un niveau de sécurité très élevé (actuellement 80%). L’introduction de nouveaux trains et le retrait progressif d’anciennes rames permettra aussi d’augmenter la fiabilité du matériel et, par conséquent, d’améliorer la ponctualité. Elle permettra aussi une meilleure adéquation entre le type de matériel et les relations (IC, S…).
Au total, plus de la moitié des gares (280) profiteront d’une meilleure offre d’ici 2026 via de meilleures fréquences en semaine et/ou le weekend ou via des trains complémentaires plus tard les vendredis et samedis soir.
L'accent est mis sur le développement de l'offre autour de grandes villes comme Bruxelles, Anvers et Liège avec des meilleures fréquences de trains suburbains et sur l’amélioration des connexions entre grandes villes le weekend. Il y aura par exemple 2 trains IC par heure le week-end entre Bruxelles et Charleroi, Bruxelles et Mons, Bruxelles – Louvain et Liège, Courtrai et Bruges et Anvers et Louvain.
Près de 50 trains suburbains circuleront plus tard les vendredis et samedis en soirée dont 30 trains jusqu’après 1h du matin au départ de Bruxelles et Anvers vers différentes villes dont Nivelles, Braine-le-Comte, Ottignies, Louvain, Alost et Malines. Le plan de transport mise aussi sur des fréquences plus élevées et plus stables tout au long de l’année pour avoir une même offre aussi durant les vacances scolaires notamment sur l’offre suburbaine de Bruxelles.
Alors que 82 gares conservent une connexion directe avec Brussels Airport, de nombreuses gares du pays seront aussi mieux connectées à l’aéroport de Charleroi notamment grâce à la mise en service 7 jours sur 7 d’une nouvelle relation IC Charleroi-Central – Fleurus – Ottignies – Wavre – Louvain, qui sera couplée à une offre de bus TEC entre la gare de Fleurus et l’aéroport. Ce même type d’offre combinée sera déployé entre la gare de Luttre et l’aéroport de Charleroi.
Avec l’augmentation du télétravail, 22 trains P très peu fréquentés ne circuleront plus. Il s’agit de trains qui renforcent actuellement l’offre de base durant les heures de pointe et pour lesquels des alternatives dans un délai court existent.
Les gains de matériel et de personnel permettront notamment d’assurer des dessertes plus pertinentes dans le cadre du plan de transport et de réintroduire progressivement une douzaine de trains P où le nombre de voyageurs est en forte augmentation.
Enfin, d’ici 2026, la SNCB déploiera pas moins de 2.190 correspondances chaque heure entre ses trains, soit +12% par rapport à la situation actuelle. La SNCB renforcera aussi le travail conjoint avec les autres opérateurs (TEC, De Lijn, STIB) pour développer les nœuds de correspondances intermodaux. Aujourd’hui, 90% des gares se situent à moins de 500 mètres d’un arrêt de bus, tram ou métro.
L'offre transfrontalière est renforcée avec la mise en service du train des trois pays reliant Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle et une relation suburbaine reliera également Liège et Verviers à Aix-la-Chapelle.
Ce plan de transport est maintenant transmis au cabinet du Ministre de tutelle pour approbation par le Conseil des ministres.
En ce qui concerne la possibilité de continuer à desservir ou d’ouvrir un certain nombre de points d’arrêts, le Conseil d’administration reconnait le besoin d’optimalisation du nombre de points d’arrêt. Néanmoins, le Conseil d’administration, majorité (8) contre minorité (6), a décidé de ne pas se prononcer à ce stade et de reporter toute décision en la matière à un plan de transport ultérieur.
Toutefois, et pour autant que les travaux qu’Infrabel s’est engagé à mener à bien soient exécutés dans les délais impartis, la SNCB déplacera et mettra en service le point d’arrêt de Moensberg en juin 2025 et ouvrira le point d’arrêt de Braine-l’Alliance en décembre 2025. Ceci dans le cadre de la feuille de route du Réseau Express Régional (RER).
Un meilleur accueil pour les voyageurs
D’ici 2032, la SNCB prévoit plus de € 1,8 milliard d’investissements dans les gares du pays pour plus d’intermodalité, d’accessibilité et de confort pour les voyageurs. La SNCB veut ainsi augmenter de 50.000 le nombre de places de parking vélo pour atteindre 164.000, de 5.000 le nombre d’emplacement de parking voitures pour atteindre 80.000 et doubler le nombre de gares accessibles pour les personnes à mobilité réduite pour atteindre le chiffre de 176.
Une communication auprès des entités locales
Dans les prochaines semaines, la SNCB et Infrabel, tiendront ensemble des sessions d’information auprès des villes et communes sur ce nouveau plan de transport et leurs plans d’investissement respectifs pour la période 2023-2032.