Un record à l’atelier SNCB d’Arlon avec 4 ans sans accident du travail

Le cap des 4 ans sans accident de travail a été franchi à l’atelier de traction à Arlon, un record sous le signe de la sécurité et de la prévention des risques en milieu industriel. Depuis 2017, une diminution de plus de 30% des accidents du travail a été constatée au sein des équipes techniques des ateliers de la SNCB. L’entreprise veut poursuivre ce travail continu pour toujours plus de sécurité au travail.

Depuis plusieurs années, la SNCB redouble d’efforts pour faire de la sécurité un élément prioritaire dans les ateliers et postes d’entretien où travaillent près de 5.000 personnes. À l’atelier d’Arlon, l’équipe compte précisément 1.481 jours ininterrompus sans accident du travail avec incapacité et la SNCB compte aussi depuis 2017 une diminution de 30% de ces accidents pour la totalité des ateliers et postes d’entretien. Ces exemples mettent en lumière les efforts en matière de sécurité de toutes les équipes de maintenance et d’entretien des trains.

Un environnement industriel

Chaque jour, le personnel des ateliers de la SNCB manipule des éléments lourds et des engins puissants. Il évolue dans un contexte industriel propice aux accidents où la sécurité doit primer sur tout le reste. Toute inattention, distraction ou entorse à une règle peut suffire à provoquer un accident, avec des conséquences parfois très graves.

Au quotidien, les ouvriers mènent des interventions sur des systèmes électriques, manutentionnent des pièces de véhicules lourdes et sont en contact avec des matières dangereuses. Dans ce contexte, la sécurité est essentielle pour éviter les chutes, la perte de contrôle d’un outil ou tout autre incident.

Derrière ce record de 4 ans sans accident à l’atelier d’Arlon se cache une culture forte en matière de sécurité. Une culture encouragée par Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB, lors de sa visite à Arlon fin juin pour rencontrer les équipes et féliciter les efforts collectifs. ​

S’engager pour la sécurité

La réduction des accidents du travail est une donnée essentielle pour l’intégrité physique des membres du personnel, pour leur bien-être au travail et contribue à diminuer l’absentéisme. Depuis plusieurs années, une attention particulière est portée à la capacité de tous les membres du personnel à signaler les problèmes et à trouver comment les résoudre. Ceci notamment en accordant le temps et l’attention nécessaires à la sécurité au travail et en intensifiant l’engagement quotidien de chaque collègue de l’atelier et du management, ainsi que la responsabilisation de chacune et chacun pour sa sécurité et celle de ses collègues.

Sébastien Angé, manager de l’atelier : « C’est le fruit d’un travail de longue haleine depuis le 1^er jour d’exploitation du nouvel atelier, avec un objectif quotidien de 0 accident. Ce cap franchi marque un engagement collectif. Tous les collègues participent au maintien de l’ordre et de la propreté dans l’atelier. Chaque équipement est remis en place après utilisation. Lors de nos réunions quotidiennes, l’équipe remonte les risques et dangers potentiels et nous veillons à apporter une réaction immédiate. Chaque jour, de nouveaux risques peuvent apparaitre, la sécurité n’est jamais quelque chose d’acquis. Il faut constamment se remettre en question et écouter les travailleurs sur le terrain, un élément crucial pour que les collègues se sentent écoutés et concernés et pour encourager à signaler les problèmes auxquels ils sont confrontés. C’est le principe de la vigilance partagée. »

À Arlon, comme dans d’autres ateliers, la culture de la sécurité via des formations, des analyses de risque et des processus clairs est au cœur de l’activité. Chaque incident est analysé par les équipes avec le support du conseiller en prévention pour dégager des actions qui réduisent ou éliminent les risques pouvant mener à un accident. Ces analyses identifient les causes racines, souvent multiples, ayant mené à l’incident. Les résultats de ces analyses sont alors partagés avec tous les ateliers afin d‘attirer leur attention sur le risque identifié, développer si besoin des actions similaires et ajuster les méthodes de travail.

Chaque membre du personnel participe donc activement à la culture de sécurité, en étant conscient des risques, en étant bien formé et en mettant en place des dispositifs pour rendre la méthode de travail plus sûre dans un environnement de travail qui se veut constructif et positif.

Répéter les messages de sécurité

Dans les ateliers, les principes de base de la sécurité sont constamment répétés.Objectif : éviter l’habitude et la routine qui peuvent engendrer une perte d’attention ou de vigilance. Une énergie considérable est donc vouée à la répétition des messages de sécurité.

La campagne de sensibilisation interne #SafeTogether, lancée en 2021 par la SNCB, porte des messages émotionnels et rationnels et met notamment en avant le port des équipements de sécurité, la visibilité du personnel dans l’atelier, le manutention correcte des charges lourdes, la vigilance lors des déplacements et la circulation dans l’atelier, le balisage des zones de travail, le rangement, l’utilisation et le stockage de produits dangereux mais également l’attention à porter en permanence aux collègues.

L’expertise des ateliers

La SNCB compte 12 ateliers, 17 postes d’entretien et emploie près de 5.000 techniciens. Ces ateliers sont responsables de l’entretien et de la réparation du matériel ferroviaire SNCB, de véhicules de fret et de trains à grande vitesse. Leurs activités : rénovation structurelle, entretien, installation de systèmes de sécurité à l’entretien, nettoyage, dépannages…

L'atelier de traction d'Arlon, mis en service en 2016, est responsable de l'entretien et de la réparation de 54 automotrices type 08 (Desiro). Le complexe se compose de l'atelier, du poste d'entretien (faisceau de nettoyage et de visite) et du poste de dépannage. Outre le dépannage de tout le matériel ferroviaire circulant dans la région, fret y compris, l’atelier effectue l'entretien périodique, la réparation et le nettoyage des AM08, la visite approfondie des HLE13 et 18, et, depuis peu, la réparation et les entretiens des voitures double-étage M6. Enfin, on y effectue tout le nettoyage intérieur et extérieur du matériel voyageurs.

Les ateliers de la SNCB recrutent aussi en permanence pour des jobs d’électromécanicien, mécanicien, conducteur de manœuvre ou visiteur de matériel. La SNCB propose aussi des formations pour permettre aux candidats d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leur fonction.